Démarrage des travaux de la création de l'aérodrome Port-Aviation (coordonnées 48° 40’ 17 " N / 2° 22 ‘ 30 " E) par la Société d'Encouragement à l'Aviation SEA fondée le 30 juillet 1908. C'est la Compagnie d'Aviation qui est en charge de sa gestion.

Bénédiction de l'aérodrome de Port-Aviation par Monseigneur Amette sous une pluie battante.
Inauguration de Port-Aviation par le ministre des transports Léon Barthou. Ce champ de vol est composé de 3 pistes en circuit de 1 000, 1 500, 1 645 m de périmètre puis à l’automne une 4ème de 2 000 m. On y trouve des hangars, des ateliers de réparations, des tribunes de 7 000 places, des restaurants, des bars, des maisons de garde et le téléphone. Suite au mauvais temps, ce n'est qu'en début de soirée que seul l'aviateur Delagrange décolle sur son Voisin. 30 000 spectateurs sont présents.







































Mort du premier aviateur sur le terrain, Eugène Lefèbvre sur Wright lors d'un vol d'essai. Après un passage à 10 mètres, l'avion a piqué du nez.
Après de nombreux exploits, meetings, fêtes aériennes, se tient la Grande Quinzaine de Paris.
34 aviateurs sont inscrits: Léon Delagrange (sur Blériot, Voisin), Capitaine Ferber (Voisin), André Duval (Voisin), Gaudart (Voisin), Guillaume Busson (WLD), Henry Fournier (Voisin), A. Gomes da Silva (Gomes da Silva), Robert Nau (R. Nau), ? (Voisin), De Baeder (biplan), Pauwels (biplan), A. Bonnet-Labranche (ABL), Hornstein (Hornstein), Comte de Lambert (Wright), Jean Gobron (Voisin), J.C. Koechlin (Koechlin), René C. de Nobat (Koechlin), Jacquelin (monoplan), Louis Breguet (Breguet), Barkers (Aviator), Paulhan (biplan), Marquezy (monoplan), Maurice Clément (Clément), Henry Rougier (Voisin), Saulnier (monoplan), Hubert Latham (Antoinette), Gratze (Gratze), Sanchez-Besa (Voisin)...















































Suite aux inondations de la Seine à Port-Aviation, le terrain est déclaré inutilisable le 21 janvier.








C'est le 2 mars que l'aviateur Gaudart vole de nouveau à Port-Aviation, au-dessus du lac formé par les inondations.
Alfred Auger effectue le premier atterrissage de nuit en France, à Port-Aviation en provenance de Buc.
Suite à des problèmes financiers, de recouvrement d'impôts, le terrain est vendu à l'entrepreneur M. Picketty, exploitant de gravières de Juvisy. Son sous-sol n'étant pas exploitable, le projet est d'y construire un lotissement.
L'escadrille du Royal Flying Corps britannique s'installe à Port-Aviation.
L'armée réquisitionne le terrain pour y installer la nouvelle école de pilotage militaire sur Caudron G3.
Inauguration du centre d'instruction militaire par le Lieutenant-Colonel Giraud.
Un habitant de Villeneuve-le-Roi dit avoir vu un avion à cocarde tricolore, perdu dans le brouillard, faire un atterrissage forcé devant le café du Fer à Cheval, auprès de la ligne de chemin de fer Massy Palaiseau.
Premier hangar Bessonneau du camp d'aviation militaire construit sur 11 hectares sur le plateau de Longboyau réquisitionné par l'armée près de la ferme de Contin.
Les américains s'installent sur le camp de Villeneuve-Orly de 286 hectares offert par la France.
Les américains n'ayant pas assez d'avions, ils devaient s'en procurer auprès des gouvernements alliés. Il a alors été décidé d'établir un terrain d'accueil où ces appareils seraient réceptionnés, inspectés, testés, armés, soumis à des essais en vol.
Le terrain, composé de 3 champs, est aménagé par le 56th Aero Squadron arrivé dès octobre 1917 (rebaptisé 468th Aero Sqn le 01/02/18) autour de la ferme de la Vielle-Poste au nord de la ferme de Contin le long de la route de Fontainebleau, la route de Villeneuve à la Vieille Poste et la route de Paray à Orly.
La 6ème compagnie du 2ème régiment de mécaniciens de l'aviation, sous le commandement du capitaine Harold H. Ambler, arrive depuis Tours, à bord de vingt-cinq camions et prend ses quartiers sur le terrain d'aviation. A cette époque, il n'y avait que deux baraquements à peine terminés et encore loin d'être habitables. Cette nuit-là, les hommes de la 6ème compagnie dormirent dans les camions.
L'escadrille Lafayette (103rd Air Pursuit Squadron), composée de volontaires américains, s'y installent aussi.

















L'Air Service Acceptance Park n°1 est opérationnel.
Un témoin raconte :
"les cultivateurs ont toujours dit : les Américains sont arrivés avant la moisson. Les blés étaient prêts à être fauchés, et ils sont entrés dans les blés. Cela a écœuré les cultivateurs, d'avoir vu leurs récoltes massacrées. Ils ne leur ont pas laissé le temps de la rentrer. Ils ont dit : Bon, on vous indemnise, et ils sont entrés : c'étaient des terrains, voilà tout. Ils ont décidé que cette surface là, ils la prenaient pour faire un camp. Le premier camp partait de la route d'Orly et allait jusqu'à Villeneuve le Roi. Après, ça s'est beaucoup agrandi, à la fin de la guerre, en 1918. A côté il y avait des Belges, ils apprenaient à monter en avion. En 1918, c'était absolument militaire. Il n'y avait rien. Les avions roulaient sur l'herbe. Il n'y avait aucun hangar. Les Américains avaient apporté leurs baraquements, leurs tentes."
Charles Grey, un journaliste américain raconte dans la revue Icare:
"Je fus donc affecté à une équipe de pilotes dont la mission était d'essayer les nouveaux avions achetés aux constructeurs français : Voisin, Breguet, Salmson, Nieuport, dont le dernier modèle de chasseur destiné à équiper les premières escadrilles américaines. Après quelques semaines au Bourget, nous reçûmes l'ordre de ne pas atterrir sur notre terrain, mais de nous diriger sur une prairie près d'un village nommé Orly, où les techniciens de l'armée de Terre commençaient la construction d'une nouvelle base.~." [extrait de "Aéroports de Paris, une aventure humaine"]
Raid aérien vers 02h30 du matin d'avions allemands. Les américains se dépêchèrent alors d'achever les 2 baraquements et débutèrent la construction d'un 3ème.
3 premiers Sopwith 1 A.2 (biplace d'observation) arrivent depuis l'aéroport du Bourget pour être préparés et livrés aux américains.
Départ pour le front du premier avion. 37 avions quitteront Orly pendant le premier mois d'exploitation.
Arrivée du 468th Aero Squadron et du 660th Aero Squadron.
Le Sopwith Camel 1F1 F1346 est accidenté. DETAILS
Le Sopwith Camel 1F1 F1316 est accidenté lors de sa livraison. DETAILS
La 22nd Aero Squadron arrive à Orly avec 176 hommes.
Arrivée du 28th bomb squadron avec leur Spad XIII (et Spad VII?).
Le colonel T.A. Baldwin (de l'Air Service américaine) prend le commandement relevant le capitaine Ambler.
Les trois champs avaient été transformés en un immense terrain d'aviation comptant 78 hangars, des dizaines de bâtiments annexes, des kilomètres de route revêtues de mâchefer, et les installations techniques d'approvisionnement en électricité, en eau, en téléphone.
Anecdote: Les américains avaient monté une équipe de football, les "American Aviator Orly Park".



























Départ de la 22nd Aero Squadron (pour Toul) et du 28th Bomb squadron (pour Vaucouleurs).
Le Caproni Ca.5 MM11587 s'écrase. Pas de blessé. DETAILS
Arrivée du 154th Weather Reconnaissance (154th Aero Squadron) depuis Saint-Maixent.
Le Sopwith Camel F1497 s'écrase près d'Orly. DETAILS
Le jour de l'armistice, 323 officiers et 2 283 hommes américains sont présents sur le terrain. 1 672 avions (de fabrication autre qu'américaine) ont été préparé au combat par les américains.
Départ du 154th Weather Reconnaissance (154th Aero Squadron) pour Nantes.






Ouverture de l'école Nungesser.







Suite à de nouvelles inondations, des habitants de Choisy-Le-Roi sont hébergés au camp d'Orly dans des baraquements mis à disposition gracieusement par les américains.

L'escadrille 227 (service géographique) équipée de 10 Breguet XIV arrive du Bourget et s'installe sur le terrain.
Fête d'aviation franco-américaine organisée par Le Pays de France, en présence de Mme Wilson. 50 as américains (arrivés le 11 et devant repartir le 13) et français y participent.





Arrivée du 464th Aero Squadron
Départ des troupes américaines qui laissent aux français 70 baraquements et hangars.
Création de 5 centres d'entrainement pour les pilotes mobilisables dont Orly (Angers, Clermont-Ferrand, Orléans et Bordeaux pour les autres) qui sera inauguré l'année suivante.
Suite à la déclaration d'utilité publique du 12 janvier 1920, une ordonnance d’expropriation est prise ce jour par le président du tribunal civil de la Seine. La superficie du terrain s'agrandie de 150 hectares au Sud pour atteindre 400 hectares.
Ouverture de l'aérodrome civil de Villeneuve-Orly. La partie sud de l'aérodrome reste une base militaire, notamment pour l'Aéronavale. D'après l'atlas de la DGAC, le terrain fut "…chargé, au sein du ministère de la Guerre, du stockage du matériel aérien de guerre, le service des entrepôts généraux de l’aviation s’installa à Orly au lendemain des hostilités mais ne maintint que brièvement la destination strictement militaire du terrain".
Partagé de manière sensiblement égale par un ancien chemin bordé d’arbres qui reliait la Vieille-Poste à Villeneuve-le-Roi, le terrain reçut dès lors une double destination :
- celle, au nord, réservée aux avions et offrant à ceux-ci une aire d’atterrissage de 800 m x 750 m,
- celle, au sud, de port d’attache de dirigeables pour l’abri desquels fut aussitôt entreprise, en son milieu, la construction des deux hangars.
L'aérodrome est officiellement appelé l'aéroport de Villeneuve-Orly.




Début de la construction de 2 hangars à dirigeables par Freyssinet. Les travaux sont dirigés par le Colonel Sagonney. DOSSIER
Construction du bâtiment de commandement à 2 étages.
A port-Aviation, les lotissements augmentent et la seule trace aéronautique restante est une partie de l'hôtel (encore présent en 2022 à Viry-Châtillon).












Ouverture du centre d'entrainement des pilotes mobilisables (de réserve) créé par Paul-Louis Richard (60 inscrits à l'ouverture, 800 inscrits en octobre 1921, 953 en juillet 1923).