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ANNÉES
1975 à 1979

Mise à jour : 27/02/2024
1 9 7 5

CHIFFRES DE L'ANNÉE

AVIONS

Log Avion : 1970 à 1979

COMPAGNIES

ARV: Cyprus Airways, Gulf Air, Korean Airlines

DPT: Air Paris

AUTRES

Directeur Orly: -

PDG ADP: André DECELLE / Jacques LARCHE

1975

Nomination de Jacques LARCHÉ au poste de Président Directeur Général d'Aéroports De Paris.

Lundi 13 JANVIER 1975

ATTAQUE A LA ROQUETTE

 

CONTEXTE

En novembre 1974, Arafat promet à la tribune de l’ONU de renoncer à la lutte armée s’il est aidé par la communauté internationale. Wadie Haddad y voit une capitulation et envoie à Paris un commando de trois palestiniens, formé au Liban à l’usage d’armes anti-chars.

 

DÉROULEMENT

Le 13 janvier 1975, Johannes Weinrich loue une voiture, une Peugeot 504 blanche, au nom de Fritz Müller, et conduit les trois membres du commando jusqu’à Orly. Carlos (Ilich Ramírez Sánchez) attend dans une autre voiture dans laquelle Weinrich monte à son tour plus loin que l'aéroport. Un rendez-vous est prévu pour récupérer les trois palestiniens après l’attentat. Ahmed Ammar Tarek est chargé de tirer la roquette d’une petite terrasse à l'aide d'un lance-roquette Strela RPG-7 russe sur un Boeing 707 de la compagnie El Al.

Il doit finalement le faire depuis la route (entre l'aérogare Ouest et Sud). Le Boeing 707, effectuant le vol El Al 231 à destination de Tel Aviv, est au parking D12 mais est caché par un 707 de MEA. Le commando doit attendre que l'avion d'El Al recule. Il tire mais rate son coup et détruit par erreur un avion yougoslave, le Douglas DC-9 YU-AHP, vide se trouvant derrière, venu de Belgrade. Le DC-9 devait embarquer 31 passagers quelques minutes plus tard. Le 707, avec 136 passagers et 7 membres d'équipage, commence rapidement son roulage puis est stopper plus loin par la Tour de Contrôle. 

Il retourne à la voiture chercher une autre roquette, tire et manque une nouvelle fois. La roquette n'explose pas et termine dans la cantine d'un bâtiment administratif. Ils rejoignent la voiture de Carlos et Weinrich et s’enfuient. 

Seuls 3 blessés sont à déplorer, un steward, un bagagiste dans la soute et un policier à côté de l'avion. Sur place, les policiers retrouvent un pistolet 7,65 ainsi que le pare-brise de la 504 pulvérisé par l'onde de choc. La voiture est retrouvée le lundi à Thiais avec le lance-roquette.

Septembre Noir dit être l’auteur de l’attaque, avant de démentir. Un « Commando Mohammed Boudia » revendique, expliquant que la prochaine fois, il ne manquera pas son but.

Dimanche 19 JANVIER 1975

FUSILLADE ET PRISE D'OTAGE

DÉROULEMENT

Le gouvernement français prend au sérieux les menaces, et renforce la présence policière à Orly. Pourtant, le 19 janvier, Ahmed Ammar Tarek, Abu Nidal et Omar Raghdan Fares, reviennent. Peu après 16h, ils récupèrent du matériel caché dans le plafond des toilettes. Bazooka caché sous un manteau ample, l'un d'eux accède cette fois à la terrasse du premier étage.

Le temps de préparer leur roquette, il est trop tard, le Boeing 747 d'El Al est hors de portée. Ils tirent au pistolet sur l'avion. Ils sont alors repérés par un policier présent sur la terrasse qui réplique à la mitraillette. Le terroriste, blessé au bras, se replis dans le grand hall du premier étage où il retrouve ses deux complices. Cherchant à quitter l'aéroport, ils se heurtent à une brigade de policier et lancent une grenade M26 dans la foule puis se réfugient dans les toilettes proches de la chapelle et prennent en otage 10 personnes. Il y a 20 blessés dans la foule dont 8 sérieusement (3 par balles, 5 par éclats de grenade) qui sont évacués.

Des centaines de pompiers, 13 ambulances arrivent à Orly ainsi que des CRS, rangés en bas de l'escalier extérieur qui mène à la terrasse du premier étage. 

Vers 18h, Jean Vaudeville, préfet du Val-de-Marne arrive, suivi pu après du ministre de l'intérieur, Michel Poniatowski.

Vers 19h, le préfet du Val-de-Marne, Jean Vaudeville, fait un bref récit des évènements et raconte que le seul contact qu'ils ont eu avec les preneurs d'otage est une lettre demandant un avion pour 8 heures du matin.

A 02h du matin, ils tirent 2 coups de feu dans le plafond sans que l'on sache la raison.

A 07h, l'ambassadeur d'Egypte, M. Naguib A. Kadry, arrive avec le ministre de l'intérieur. Il va négocier dans les toilettes avec les preneurs d'otage.

A 08h25, une femme enceinte et sa petite fille de 4 ans sont libérées.

A 09h, le Boeing 707 d'Air France, F-BHSQ s'approche de la terrasse. Le ministre cédant pour éviter un bain de sang.

A 09h35, les 3 membres du commando et 8 otages, les yeux bandés, quittent les toilettes. 10 minutes plus tard, les otages sont libérés au pieds de l'escabeau qui permet au commando de monter dans l'avion.

Le 707 est piloté par Jean Vignau, Robert Durin et le mécanicien navigant Marcel Gauthier, tous volontaires. Il décolle à 09h55 pour Bagdad.

C'est finalement à Bagdad que l'avion arrivé à 13h52 après avoir eu plusieurs refus d'autres aéroports de différents pays.

L'avion et l'équipage d'Air France, après avoir déposé les terroristes dans l'après-midi, reviendra à Orly le lendemain à 18h15.

Il est probable qu'un autre terroriste devait être présent dans une voiture pour emmener les 3 preneurs d'otage.

Histoire tirée du livre "Soldats sans victoires" de Robert Pinaud :

"......le 19 janvier 1975 à Orly-Sud, un groupe de terroristes, se réclamant du « Front démocratique pour la libération de la Palestine a choisi pour objectif un avion de la compagnie israélienne "El-Al".

Alors que cet appareil, un « Boeing 747 », démarre en direction des pistes, le groupe ouvre le feu sur lui à partir de la terrasse de l'aéroport.

La C.R.S. 52 de Sancerre est en service de protection à Orly en cette période. Un gardien, Jean-Pierre Pinault, se trouve, à ce moment-là, assez près du lieu d'où semblent provenir les coups de feu. Il se précipite, gravit très rapidement les escaliers situés à l'extrémité ouest du hall, tout en dégainant son arme...

Arrivé sur un petit palier, trois marches en dessous de la terrasse, il voit un terroriste, en position accroupie, qui tient à deux mains un pistolet automatique de gros calibre, avec lequel il fait feu sur le Boeing. Le tireur se présente « de trois quarts dos au gardien...

Ça n'est pas facile d'ouvrir le feu sur un homme qui vous tourne le dos ! Même dans un cas de légitime défense d'autrui ! Pinault pointe son arme sur lui, mais, la gorge sèche et l'estomac noué, il ne presse pas la détente, comme fasciné par une situation qui lui paraît durer une éternité.

Le tireur a perçu une présence hostile derrière lui. Pivotant prestement sur ses talons, il ouvre le feu, au jugé, sur le policier. Celui-ci, incrédule, ressent immédiatement une vive brûlure à l'aine. Sa vue s'embue... Sa tête perçoit d'étranges résonances... Il s'écroule sur les marches... Son pistolet, qui n'a pas servi, lui échappe et part en cascadant dans l'escalier.

Cependant, Pinault n'a pas perdu connaissance, il entend rouler sur le dallage de la terrasse un objet qui, de toute évidence, a été lancé vers lui... Il s'agit d'une grenade !

Le gardien est inerte, ses réflexes ne fonctionnent plus. Ses muscles ne répondent plus. Il est assourdi par une formidable explosion !...

Fort heureusement, le mécanisme de mise à feu de la grenade s'est déclenché avant que cette dernière n'ait commencé à dévaler l'escalier. Jean-Pierre est ainsi épargné par les éclats...

Aux étages inférieurs, c'est l'alarme !

Les éléments de la 52 se précipitent. Le combat s'engage.

Les rafales d'armes automatiques, les explosions de grenades et les coups des armes de poing se font entendre à tous les échos... La fusillade est intense... Les employés, les voyageurs, les visiteurs de l'aéroport, affolés, courent en tous sens.

L'un des terroristes, blessé à la jambe, gît sur le sol. Ses complices sont cernés par le groupe de poursuite du brigadier-chef Lesourd qui les a acculés dans un ensemble de W-C et de lavabos. Tout mouvement leur est désormais interdit.

Là-haut, sur la terrasse, on a découvert et évacué Jean-Pierre Pinault. Il est très sérieusement atteint. Sa jeunesse l'aidera à se tirer d'affaire...

Un brigadier tente une avance en direction des assiégés, mais il essuie un coup de feu qui ne l'atteint pas.

Couvert par ses collègues, le chef Lesourd et deux de ses hommes réussissent à pénétrer dans les toilettes « dames » et à ramener saines et sauves les personnes qui s'y trouvent : trois femmes et un enfant, qui sont immédiatement dirigés vers le hall d'arrivée. Continuant sur la lancée, Lesourd et ses gars se rapprochent subrepticement des toilettes « hommes »... pour en finir...

C'est alors que des voix blanchies par la peur s'élèvent : « Ne tirez plus ! Ne tirez plus ! Nous sommes pris en otages ! Ils veulent nous tuer! Ces supplications sont ponctuées d'un coup de feu tiré par l'un des terroristes...

Le capitaine de la 52 ordonne de cesser le feu, mais de tenir la position pour s'opposer à la fuite du commando. Il a fait venir un fonctionnaire de sa compagnie qui parle arabe. Les premières tractations commencent... Une enveloppe est jetée sur le sol. Elle confirme les exigences énoncées verbalement.

Maintenant les autorités sont arrivées. Michel Poniatowski, le ministre de l'Intérieur, est sur place. Les formations spécialisées sont également là. La presse aussi... Le rôle de la C.R.S. est terminé. Elle reprend ses occupations normales...."  [tiré du site polices.mobiles.free.fr]

Interview d'otages, le Père Louis Vades-Gonnet, Madeleine Gur et Aureo Carreira :

"Les 3 terroristes conversaient entre eux à voix basse, en arabe. Mais il y en avait deux qui s'adressaient aux otages dans un français des plus corrects. L'un des hommes, visiblement, était le chef. Un peu plus âgé que les deux autres, une quarantaine d'années environ, il organisait les tours de garde de ses deux compagnons. Ils ont été, dans l'ensemble, très corrects, mais je crois que si les négociations avaient échoué ils nous auraient tués tout aussi correctement"

"Les terroristes possédaient un transistor. Il nous a donné beaucoup d'inquiétude car les informations rendaient les trois hommes très nerveux."

"ls se sont comportés de façon convenable. Celui qui était blessé au bras droit, était particulièrement agressif et menaçant. Il n'a pratiquement pas lâché la grenade qu'il tenait en main et, sous les prétextes les plus futiles, nous annonçait les pires châtiments, c'est ainsi qu'il nous a interdit de nous asseoir, et nous avons dû passer toute la nuit debout. Cette épreuve a été particulièrement pénible pour ma femme, qui attend un bébé, et qui, dès sa libération, a été victime d'une grave crise de nerf. Le moment le plus angoissant pour nous a été au début de notre captivité, alors que les policiers tentaient de forcer le refuge des terroristes, ignorant que ceux-ci détenaient des otages. Nous avons tous crié ensemble pour manifester notre présence. Alors Les CRS et les gendarmes ont renoncé à prendre d'assaut les toilettes, ce qui, sans doute, nous a sauvés la vie." (source article Le Monde 22/01/75)

Interview de l'équipage :

"Les terroristes ont utilisé des termes très vifs pour condamner M. Yasser Arafat et l'Egypte où ils ont refusé d'atterrir alors que les aéroports arabes se fermaient l'un après l'autre. Le commando était extrêmement nerveux. Ils n'ont pas quitté leurs armes un instant et leur intention était de gagner Djedda ou Aden (fermés) [...]. Lors de l'approche de Bagdad, les terroristes criaient que nous les avions trompés sur notre destination et que nous les déposions au Caire où ils ne voulaient pas aller. Ils se sont un peu calmés lorsqu'ils se sont aperçus que nous nous trouvions effectivement en Irak." (source article Le Monde 23/01/75)

ENQUÊTE

Le 24 mars 1975, les policiers français découvrent que c’est Johannes Weinrich qui a loué les voitures ayant servi aux attentats. Il sera remis aux Allemands puis libéré pour raisons de santé.

Mercredi 22 JANVIER 1975

Suite aux attentats, Michel Poniatowski, ministre de l'intérieur, annonce des mesures de sureté. Les terrasses et leurs brasseries seront fermées, les grillages entourant l'aéroport seront relevés à 3 mètres, des badges de couleur seront fournis aux employés pour leur donner accès uniquement à leurs lieux de travail, des appareils de radiographie seront mis en place pour le repérage d'armes dans les bagages. (source article Le Monde 23/01/75)

Samedi 09 AOUT 1975

La terrasse du 4ème étage est de nouveau ouverte. Elle est entourée de parois vitrées en polycarbonate de 22 millimètres d'épaisseur à l'épreuve des balles et de 2,50 à 3,20 m de hauteur. Elle est en outre recouverte d'un filet en nylon au maillage très serré, 5 cm sur 5 cm, qui empêchera la projection de grenade. Cette modification aura couté 500 000 francs. Les autres terrasses restent fermées. (source article Le Monde 02/07/75)

SEPTEMBRE? 1975

La maquette du Concorde prend feu. DOSSIER

1 9 7 6

CHIFFRES DE L'ANNÉE

AVIONS

Log Avion : 1970 à 1979

COMPAGNIES

ARV: Air Ceylon

DPT: Gulf Air, Rousseau Aviation

AUTRES

Directeur Orly: -

PDG ADP: Jacques LARCHE

Jeudi 05 FEVRIER 1976

La Caravelle F-BHRA d'Air France est transportée par la route d'Orly à Vilgenis. La dérive et les ailes ont été découpés, les moteurs retirés. Le convoi se compose de 3 semi-remorques.

Vendredi 30 AVRIL 1976

Le DC-10 TC-JAY de la Turkish Airlines effectuant le vol Orly-Istanbul est détourné par un migrant turque Zeti Hejdser, 36 ans, qui était expulsé, ayant perdu son emploi. A 22h30, l'avion décolle et peu après, armé d'un couteau, il prend en otage une hôtesse. Il demande à être transporté à Marseille ou Lyon mais personne ne laisse l'avion se poser. L'avion revient alors sur Orly vers 01h du matin après 02h30 de vol. Le pirate de l'air s'est rend à 03h du matin.

Il est expulsé le lendemain dans un DC.10 de la Turkish à destination d'Ankara.

Jeudi 20 MAI 1976

Le Concorde F-WTSA arrive à Orly. Il quitte Toulouse à 15h19 et arrive à 16h26 après 314 vols, 610h58 de vol effectif (dont 281h17 en supersonique). Le Commandant de bord n'est autre que Jean Franchi qui était déjà aux commandes du F-WTSA lors de son premier vol. ADP, à qui il a été donné, le réceptionne. Les moteurs et différentes pièces sont retirés pour servir de pièce de rechange aux Concorde d'Air France. Les équipements de test situé dans la cabine sont aussi retirés et remplacés par quelques sièges et racks à bagages pour les visites. Il sera positionné au parking P7 de l'aéroport à côté du prototype de la Caravelle (F-BHHH) et remplace une maquette de Concorde à l'échelle 1 qui sera ensuite détruite. DOSSIER

Dimanche 27 JUIN 1976

DÉTOURNEMENT SUR ENTEBBE

L'Airbus F-BVGG d'Air France effectuant le vol AF139 Tel Aviv-Athènes-Paris Orly (244 passagers et 12 membres d'équipage) est détourné sur Benghazi en Libye puis sur Entebbe en Ouganda. L'armée israélienne fit un raid sur l'aéroport pour libérer les otages.

 

PRISE D’OTAGES

Le 27 juin 1976, le vol Air France 139, un Airbus A300B4 immatriculé F-BVGG, venant de Tel Aviv en Israël et transportant 244 passagers et douze membres d'équipage, décolla d'Athènes en Grèce, pour rejoindre Paris en France. Peu après le décollage à 12h58 GMT d'Athènes, le vol fut détourné par quatre terroristes. Les preneurs d'otages, deux membres du Front populaire de Libération de la Palestine et deux Allemands (Wilfried Böse et Brigitte Kuhlmann) membres des Revolutionäre Zellen prirent le commandement de l'avion et le détournèrent sur Benghazi en Libye. L'avion se pose finalement à Tripoli à 15h00 GMT. Là, il resta au sol pendant sept heures pour réapprovisionner en carburant et pour relâcher une femme otage (Patricia Heiman, ressortissante britannique gravement malade), puis redécolla à 20h00 GMT pour se poser à 22h40 GMT (01h40 locales lundi 28 juin) à l'aéroport international d'Entebbe en Ouganda.

 

À Entebbe, les quatre preneurs d'otages furent rejoints par trois autres pirates à 05h40 GMT (08h40 locales), et obtinrent le soutien des forces pro-palestiniennes du président ougandais, Idi Amin Dada. Les pirates étaient commandés par Wilfried Böse (et non pas, comme il est dit parfois, par Ilich Ramírez Sánchez dit « Carlos »). Ils exigeaient la libération de quarante Palestiniens emprisonnés en Israël et de treize autres détenus au Kenya, en France, en Suisse et en Allemagne. A 07h11 GMT, le maréchal Amine Dada, chef de l'Etat ougandais arrive à l'aéroport.

 

Les passagers étaient retenus en otages dans le hall de transit du vieux terminal de l'aéroport international d'Entebbe. Les preneurs d'otages en relâchèrent dans un premier temps un grand nombre, ne gardant que les Juifs, qui étaient menacés de mort au cas où Israël n'accéderait pas à leur demande.

Mercredi 30, 47 passagers dont 33 français (femmes, enfants et vieillards) sont libérés à 10h30 GMT. Ils arrivent à Orly le soir à bord d'un Boeing 707 d'Air France. Un israélien de 80 ans est aussi libéré dans l'après-midi.

Vendredi 02 juillet, le maréchal Amine dada quitte Entebbe à 05h30 GMT. Un second groupe de 100 otages sont libérés et arrivent à Orly.

Samedi 03 juillet, l'assaut est donné par l'armée israélienne.

Dimanche 04 juillet, à 22h55, 14 passagers et les 12 membres d'équipage (pilote Michel Bacos, copilote M. Lom, officier mécanicien M. Lemoine) arrivent à Orly.

RAID ISRAELIEN - OPERATION JONATHAN

Le gouvernement d'Israël laissa croire aux preneurs d'otages que pour la première fois de son histoire, Israël acceptait de négocier. En fait, le gouvernement décida plutôt d'entreprendre une action militaire de secours pour libérer les otages restants. Après plusieurs jours passés à réunir des renseignements et à planifier l'opération, trois avions de transport Hercules C-130 de l'armée de l'air israélienne décollèrent secrètement d'Israël et atterrirent à l'aéroport d'Entebbe sans être repérés par le contrôle aérien ougandais, suivis par la suite d'un avion contenant des équipements médicaux, qui atterrit à l'Aéroport international Jomo Kenyatta à Nairobi au Kenya. Un autre avion, hébergeant le poste de commandement de l'opération, était parvenu au-dessus de l'aéroport d'Entebbe.

 

Une centaine de soldats, incluant les membres du commando d'élite Sayeret Matkal, appuyés par la brigade Golani et probablement quelques hommes du Aman ou Mossad furent envoyés à Entebbe, avec le soutien du gouvernement kényan, alors adversaire du régime d'Idi Amin Dada.

 

Les forces israéliennes atterrirent à 23 h, avec les portes des avions cargo déjà ouvertes. Une Mercedes noire et une Land Rover, des modèles identiques à celles utilisés par Amin Dada et ses gardes du corps lorsqu'ils venaient régulièrement rendre visite aux otages furent employées pour détourner les soupçons, et conduites par les soldats israéliens grimés de l'avion jusqu'au terminal. Elles étaient prêtées par des civils israéliens, et apparemment repeintes en noir pour le raid, étant entendu qu'elles seraient retournées aux propriétaires avec leur couleur d'origine.

 

Les responsables ougandais de la tour de contrôle furent apparemment confondus par ce stratagème, si bien qu'ils laissèrent la Mercedes et la Land Rover approcher du terminal. Les otages étaient assis dans le hall principal du bâtiment, directement adjacent à la voie de roulage. Les Israéliens sautèrent alors de leurs véhicules et jaillirent brusquement dans le terminal en criant : « À terre ! À terre ! » en hébreu. Un otage fut abattu. Trois pirates de l'air dans le bâtiment visèrent alors les troupes israéliennes avec leurs armes et furent abattus. Un autre soldat demanda en hébreu : « Où sont les autres ? » en parlant apparemment des terroristes. Les otages désignèrent la porte adjacente. Les soldats israéliens dégoupillèrent alors leurs grenades à main, défoncèrent la porte et les lancèrent à l'intérieur de la pièce. Après les explosions, des soldats des commandos entrèrent dans la pièce et tuèrent les trois autres preneurs d'otages, assommés par l'explosion. Les Israéliens retournèrent alors à leurs avions et commencèrent à embarquer les otages à bord. Quelques soldats ougandais commencèrent alors à leur tirer dessus depuis le toit de l'aéroport, tuant deux otages. Les Israéliens répliquèrent sans subir plus de pertes dans leurs rangs et achevèrent ainsi l'embarquement. On a dit que c'est à ce moment-là que le commandant de l'opération, Jonathan Netanyahou, a été tué. Mais dans son livre intitulé Entebbe : un moment défini du terrorisme, Iddo Netanyahou a dit que Jonathan était sur le point d'entrer dans le terminal quand il a été touché par une rafale de AK-47. Il aurait alors donné l'ordre d'évacuer les otages avant qu'on s'occupe de ses blessures. Il mourut tandis qu'il était en train d'être évacué dans le C-130.

 

Le raid dura environ une trentaine de minutes et six preneurs d'otages furent tués. Un otage fut tué par les forces israéliennes. Sur 103 otages juifs, trois moururent. On a spéculé sur le fait que les forces israéliennes avaient capturé des preneurs d'otages, mais il n'y eut jamais de confirmation sur ce point. Le colonel Jonathan Netanyahou (frère de l'homme politique israélien Benyamin Netanyahou) a été le seul militaire israélien tué durant le raid. Un total de quarante-cinq Ougandais furent tués durant le raid, et les avions de combat ougandais entreposés sur la piste détruite, il s'agissait de quatre MiG-17 et de sept MiG-21 (ce qui représentait un quart de l'aviation ougandaise). Les otages furent transportés après les combats en Israël via Nairobi.

 

Dora Bloch, une otage de 73 ans, était à l'hôpital de Kampala lors du raid israélien, admise à la suite d'un grave malaise. C'est là qu'elle mourut. En avril 1987, Henry Kyemba, alors ministre ougandais de la Santé, a raconté à la commission ougandaise des droits de l'homme que Dora Bloch a été traînée de force hors de l'hôpital et assassinée par deux officiers de l'armée suivant les ordres d'Amin Dada. Ses restes furent récupérés en 1979 à la suite de la guerre entre la Tanzanie et l'Ouganda qui précipita la chute du dictateur.

 

ANALYSE

Une des raisons du succès du raid a été le fait que le terminal où ont été retenus les otages a été construit par une entreprise israélienne. Les entreprises israéliennes étaient souvent impliquées dans la construction de bâtiments en Afrique durant les années 1960 et 1970. L'entreprise ayant construit le terminal avait toujours les plans, et les a fait parvenir au gouvernement israélien. De plus, plusieurs des otages relâchés ont donné de précieux renseignements sur l'aménagement intérieur des bâtiments, le nombre de preneurs d'otages, l'implication des troupes ougandaises et beaucoup d'autres détails importants. Durant la préparation de l'opération, il fut construit une réplique partielle de l'aéroport avec l'aide de civils israéliens ayant travaillé à sa construction.

 

Durant la semaine précédant le raid, Israël a essayé d'obtenir la libération des otages par diverses voies. Beaucoup de sources indiquent que le gouvernement israélien avait préparé la libération des prisonniers palestiniens en cas d'échec de la solution militaire. Un officier à la retraite, Chaim Bar-Lev, ayant connu pendant longtemps Amin Dada et ayant des relations personnelles fortes avec lui, a essayé de négocier sans succès au téléphone avec celui-ci pour obtenir la libération des otages.

 

CONSÉQUENCES

Le 6 juillet 1976, le gouvernement ougandais a — par l'intermédiaire de l'OUA (Organisation de l'unité africaine) auprès de l'ONU — convoqué une session du Conseil de sécurité de l'ONU, afin d'obtenir une condamnation du raid israélien pour violation de sa souveraineté nationale. Le Conseil de sécurité refusa de passer une résolution dans ce sens.

 

À l'adresse du conseil de sécurité, l'ambassadeur israélien Chaim Herzog déclara :

 

« Nous avons un message simple au Conseil : nous sommes fiers de ce que nous avons fait, parce que cela démontre au monde entier que pour un petit pays, Israël en la circonstance, avec lequel les membres du Conseil de sécurité sont maintenant tous familiers, la dignité, la vie humaine et la liberté constituent les valeurs les plus élevées. Nous sommes fiers, non seulement parce que nous avons sauvé la vie d'une centaine de personnes innocentes — hommes, femmes et enfants — mais aussi parce que la signification de notre acte signifie la liberté humaine. »

— Chaim Herzog, Heroes of Israel, p. 284

 

Le succès de ce raid a aussi affaibli le gouvernement dictatorial d'Idi Amin Dada et renforcé ses opposants. Le régime tomba trois ans plus tard, en avril 1979.

FILMS

L'événement a été le sujet de plusieurs films.

 

Victoire à Entebbé (1976) : avec Anthony Hopkins, Burt Lancaster, Elizabeth Taylor et Richard Dreyfuss

Raid sur Entebbe (1976), téléfilm américain d'Irvin Kershner, avec Peter Finch, Horst Buchholz, Charles Bronson, Yaphet Kotto

Mission Yonathan (titre anglais : Operation Thunderbolt) (1977)

Operation Yonathan Entebbe : avec Yehoram Gaon

Il en est également question dans Le Dernier Roi d'Écosse de Kevin Macdonald. (récit de wikipedia)

Jeudi 22 JUILLET 1976

Retour de l'Airbus d'Air France F-BVGG détourné le 27 juin sur Benghazi puis Entebbe. Le fuselage compte plusieurs impacts de balle.

OCTOBRE 1976

Un 707 de la TWA effectuant le vol New York-Orly est détourné par des terroristes croates qui prennent en otage 93 personnes. Les terroristes menacent de faire sauter l'avion. Ils exigent et obtiennent que 4 grands journaux américains dont le New York Times, publient 2 déclarations autonomistes croates et que la TWA mette à leur disposition un autre 707 pour les escorter et déverser des tracts nationalistes croates sur les capitales européennes. Ils finissent par se rendre aux autorités parisiennes et libèrent les otages.

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CHIFFRES DE L'ANNÉE

AVIONS

Log Avion : 1970 à 1979

COMPAGNIES

ARV: Kenya Airways

AUTRES

Directeur Orly: -

PDG ADP: Jacques LARCHE / Raoul MOREAU

Vendredi 18 MARS 1977

Grève de 24 heures des pompiers occasionnant l'annulation de plusieurs vols.

Mercredi 30 MARS 1977

Dans la nuit du 29 au 30, les compagnies dites du premier et deuxième niveau sont transférées du Bourget sur Orly (KLM et SAS à Roissy). 12 compagnies régulières et une quarantaine de transport à la demande sont transférés.

Vendredi 30 SEPTEMBRE 1977

DÉTOURNEMENT CARAVELLE AIR INTER

 

La Caravelle 3 F-BNKK d'Air Inter décolle d'Orly à 11h28 pour effectuer le vol IT429 à destination de Lyon avec 100 personnes dont Lucien Neuwirth député RPR de la Loire, Philippe Malaud un ancien ministre et 7 membres d'équipage (pilote M. Magnol).

Jacques Robert, armé d'une grenade et d'un pistolet, détourne l'avion qui retourne se poser à Orly à 12h56. L'avion se positionne sur le point bombe sur le taxiway W47. Pendant ce temps, le trafic d'Orly Ouest est transféré sur Orly Sud.

Le preneur d'otage réclame d'abord du carburant pour repartir.

Vers 14h, une hôtesse, Mme Guilmot, est blessée par balle au bras après avoir essayé d'assommer le pirate avec un extincteur. Quelques minutes plus tard, elle est évacuée par 2 infirmiers dont le commissaire Broussard arrivés en ambulance. 5 femmes et 1 enfant sont libérés par la même occasion.

Le préfet du Val-de-Marne, Jean Périer, négocie avec le pirate de l'air. Le forcené réclame la diffusion d'un message politique qu'il a enregistré et accepte que de la nourriture soit apporté pour les passagers.

Le commissaire Leclerc, directeur des opérations, décide de faire venir Max Meynier pour dialoguer avec le forcené qu'il a déjà rencontré à RTL quand Jacques Robert avait interrompu son émission.

A 16h15, le pilote transmet le message que le forcené peut voir les voyants des ouvertures des portes et trappes de l'avion notamment en cas d'intervention mais la chaleur se fait pesante à bord et certains passagers se sentent mal.

A 19h57, le pilote signale que le forcené à dégoupillé sa grenade.

Une discussion intervient avec Max Meynier pendant que les agents du GIGN montent dans l'avion.

Les agents tirent un seul coup de feu sur le forcené et ce dernier jette sa grenade. Il est ensuite arrêté. 

L'opération se solde par la mort d'un passager Joachim Castanera (34 ans, magasinier Air Inter) et la blessure de quatre autres, dont un grièvement (passager Bornier).

Détourneent Caravell Air Inter Orly 1977
Mercredi 07 DECEMBRE 1977

Nomination de Raoul MOREAU au poste de Président Directeur Général d'Aéroports De Paris.

Vendredi 23? DECEMBRE 1977

Les otages libérés du Polisario arrivent à Orly.

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CHIFFRES DE L'ANNÉE

AVIONS

Log Avion : 1970 à 1979

COMPAGNIES

ARV: Aer Lingus, Iraqi Airways, Overseas National Airways

AUTRES

Directeur Orly: -

PDG ADP: Raoul MOREAU

Vendredi 17 MARS 1978

Braquage de la banque Société Générale à Orly Sud.

Lundi 20 MAI 1978

OPÉRATION ABBASIEH

 

CONTEXTE

L'attentat survient dans le contexte du conflit israélo-palestinien et plus particulièrement quelques semaines après le début de l'opération Litani au cours de laquelle le sud du Liban est investi par les forces armées israéliennes pour y créer une « zone de sécurité », ce territoire servant régulièrement de base arrière aux combattants palestiniens pour réaliser des incursions en Israël. Le 17 mars 1978, la ville d'Abbassieh (en) est bombardée alors que les belligérants sont encore mêlés à la population civile : on relève 125 morts dont 80 dans la mosquée où beaucoup avaient trouvé refuge (prétexte qui sera utilisé pour l'attentat). L'Organisation des Nations unies (ONU) envoie dès lors une force d'interposition : la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), composée de parachutistes français. Les combats engagés entre les militaires français et les combattants palestiniens placent la France dans le viseur du terrorisme pro-palestinien.

DÉROULEMENT

Une fusillade éclate dans l’aérogare Sud au niveau du comptoir d’El Al tuant 8 personnes (3 terroristes, 2 passagers, 2 CRS).

Vers 15h40, trois terroristes militants de la cause palestinienne se présentent dans la zone d'embarquement de la salle no 30 située dans l'aérogare sud de l'aéroport d'Orly, où de nombreux voyageurs attendent de rejoindre Tel-Aviv par le vol 324 de la compagnie israélienne El Al, assuré par un Boeing 707. Or cette zone, ayant déjà été ciblée par des attaques terroristes, bénéficie d'une sécurisation renforcée par deux sections des Compagnies républicaines de sécurité (CRS), chargées de surveiller le flux des passagers et de contrôler leurs bagages. Lorsque les terroristes se manifestent dans la zone de contrôle, leurs attitudes suspectes attirent l'attention des policiers et du service de sécurité israélien présent dans l'aérogare. Une intense fusillade éclate lorsque les terroristes exhibent de façon soudaine les armes automatiques Beretta qu'ils dissimulaient dans leurs bagages. Les trois terroristes sont abattus, mais les échanges de tirs ont fait plusieurs victimes. Au regard de l'armement utilisé, la rapidité et l'efficacité de la riposte policière en a cependant sérieusement limité le nombre, ce que la presse israélienne n'a pas manqué de souligner.

L'aérogare est évacuée en 20 minutes. Les policiers ne savent pas trop s'il y a d'autres terroristes, c'est pourquoi l'alerte est maintenu jusqu'à 18h.

Au terme de la fusillade, les policiers constatent le décès d'un brigadier-chef de la CRS N°31 de Darnétal, Paul Jean, cinquante-cinq ans, marié et père de quatre enfants. Dans les sacs des terroristes sont retrouvés d'autres armes, des pains de plastic, des grenades.

Cinq jours plus tard, un brigadier-chef de la CRS no 40 de Plombières-lès-Dijon, Raymond Thibert, quarante-neuf ans, marié et père de six enfants, meurt à son tour des suites de graves blessures par balles. Cinq autres personnes dont une hôtesse de l'air de la compagnie El Al et quatre passagers de nationalité française ont été blessés par des projectiles.

Communiqué envoyé à la presse suite à cet attentat: "Nous, les Fils du Liban-Sud, revendiquons cet attentat dont le but était de liquider des officiers de l'ennemi (israélien) qui s'apprêtaient à voyager sur un vol El Al. Plusieurs de ces officiers ont été tués! Nous avons baptisé cette opération Abbasieh, du nom du village du Sud-Liban où les casques bleus français ont attaqué les nôtres."

L'ENQUÊTE

L'enquête sur l'origine de cet attentat est confiée à la brigade criminelle de la préfecture de police. Elle révèle que les terroristes ont pu gagner la zone internationale de l'aéroport munis de faux documents d'identité tunisiens. Fiché par les services de renseignements français comme étant un activiste libanais du Parti d'action socialiste arabe, l'un d'eux est formellement identifié comme étant Mahmoud Awada, vingt-cinq ans. Originaire de Zawtar El Charkiyeh, ses parents ont par ailleurs reçu un communiqué déclarant que leur fils était « tombé au champ d'honneur à Orly ». Il était également identifié comme faisant partie du commando à l'origine de l'assassinat en 1976 de l'ambassadeur américain au Liban Francis E. Meloy, Jr. Les terroristes transportaient une bombe factice, des grenades offensives soviétiques et des récents pistolets mitrailleurs de la marque italienne Beretta. Après avoir passé le premier check-point, ils se seraient sentis suivis par le service de sécurité et auraient décidé de précipiter leur action. (une partie des infos proviennent de Wikipedia)

Histoire tirée du blog policehommage.blogspot.fr :

Samedi 20 mai 1978. Trois terroristes munis de faux passeports tunisiens rejoignent le comptoir de la compagnie israélienne "EL AL" située dans l'aérogare sud de l'aéroport d'Orly (Val de Marne). Ils viennent de passer le premier point de contrôle et se trouvent désormais en zone internationale. Il est 15h30.
Porteurs de sacs remplis de grenades et de pistolets mitrailleurs, ils ciblent le Vol El Al 324 pour Tel Aviv et les nombreux passagers israéliens qui patientent en salle 30. Mais cette zone qui a déjà subi deux attentats en Janvier 1975 est considérée comme très sensible, et fait l'objet d'un dispositif policier renforcé.

Six gardiens de la paix de la Compagnie républicaine de sécurité N°31 - Darnétal (Seine-Maritime), sous la responsabilité du brigadier-chef Paul Jean, sont chargés d'encadrer l'arrivée des passagers au sol. Trois policiers restent sur le tarmac près de l'avion tandis que les autres regagnent la salle d'embarquement N° 30 pour acheminer les nouveaux passagers.
En Salle 30, d'autres policiers de la Compagnie républicaine de sécurité N°40 - Plombières-les-Dijon (Côte-d'Or) ont pour charge de procéder à la fouille des passagers et de leurs bagages. Le brigadier-chef Raymond Thibert est responsable de l'opération. Avertis par un agent du service de sécurité israélien de la manœuvre douteuse des trois suspects, tous s'observent désormais d'un regard inquiet. Tout se joue à cet instant.
Les suspects s'écartent les uns des autres lentement et exhibent brusquement des pistolets mitrailleurs de marque Beretta. Une longue fusillade particulièrement violente et nourrie éclate. Le brigadier-chef Paul Jean est cisaillé par une rafale et le brigadier-chef Raymond Thibert est atteint par huit projectiles après avoir riposté par deux tirs.
Les policiers ripostent avec leurs armes individuelles évitant ainsi que des balles n'atteignent accidentellement des passagers ; cependant trois d'entre eux seront blessés. Alors que deux des terroristes ont été neutralisés, le dernier se retranche vers les cabines de fouille d'où il expédie de brèves rafales de pistolet mitrailleur.
A cet instant, le gardien de la paix Primauguet qui a vidé son chargeur ainsi que celui qu'il a récupéré sur le malheureux brigadier-chef Thibert tente un coup risqué. Il saisit l'arme automatique de l'un des terroristes abattus et applique plusieurs tirs en rafale. Avec le concours d'un gardien de la paix de la police aux frontières, ils parviennent à figer la situation et à neutraliser le dernier assaillant.
Les trois terroristes abattus, l'aéroport est rapidement bouclé par un important dispositif policier. La Compagnie républicaine de sécurité N°3 - Quincy-sous-Sénart (Essonne) arrive la première sur les lieux. On craint qu'un quatrième terroriste ne se soit dissimulé dans l'aérogare. Mais cette hypothèse est finalement écartée au terme de minutieuses et longues recherches.

On relève les identités supposées des terroristes : Tahar Ourgmi, dix-neuf ans, Mohamed Ben Mustapha Nasr, vingt-sept ans, et Mahmoud Awada, vingt-trois ans. Ce dernier est formellement identifié par la brigade criminelle comme ressortissant libanais.

Mercredi 24 Mai 1978. Les obsèques officielles du brigadier-chef Paul Jean sont célébrées dans la cour d'honneur du Ministère de l'intérieur à Paris. Âgé de cinquante-cinq ans, il était marié et père de quatre enfants. Cité à l'ordre de la nation, il est nommé Officier de paix principal au 2ème échelon à titre posthume.
Jeudi 25 Mai 1978. Le brigadier-chef Raymond Thibert est emporté par une embolie pulmonaire à l’hôpital Paul Brousse de Villejuif (Val de Marne). Âgé de quarante-neuf ans, il était marié et père de six enfants. Ses obsèques officielles ont également lieue quatre jours plus tard à Paris. Cité à l'ordre de la nation, il est nommé Officier de paix au 8ème échelon à titre posthume. Il repose au cimetière de Boncourt-le-Bois (Côte d'Or).

sources: Entretien avec Michel Thibert (fils) / Journal télévisé du 20/05/78 / Le Monde article du 23/05/1978, "Une opération suicide ?" / Le Monde, article du 27/05/1978, "L'attentat d'Orly : décès d'un deuxième C.R.S." / Amicale des policiers CRS de Bourgogne Franche-Comté / Archives de l'assemblée nationale, questions du 12/08/1978, page 4559 / The Jewish Times du 25/05/1978, page 1, "French view Orly attack as a declaration of war"

Histoire tirée du livre "Soldats sans victoires" de Robert Pinaud :

 

« C'est à nouveau à l'aéroport d'Orly-Sud que le terrorisme va frapper le 20 mai 1978.

Un groupe de compagnies républicaines de sécurité, sous l'autorité du commandant Peucelle, chef de la C.R.S. de Dijon, renforce les services de la police de l'air et des frontières (Il y a notamment les C.R.S. 40 de Dijon (commandant Peucelle) et 31 de Rouen (commandant Hirel)).

Ses personnels sont affectés, d'une part à la fouille des bagages, d'autre part à la police générale et à la sécurité. Ils ont également pour mission de couvrir toutes les opérations de départ et d'arrivée de la compagnie israélienne " El-Al ".

Au cours de l'après-midi, il y a précisément une arrivée et un départ en provenance et à destination d'Israël, l'appareil faisant le plein et repartant aussitôt. Une équipe de six gardiens, sous les ordres du brigadier-chef Jean, de la C.R.S. de Rouen, protège l'appareil venant d'atterrir et accompagne les passagers jusqu'à la salle d'accueil « arrivée ».

Cette première mission accomplie, Jean laisse trois hommes à la garde de l'avion et s'achemine avec les autres vers la salle 30, au premier étage de l'aérogare d'Orly-Sud pour prendre en charge les passagers en partance pour Tel-Aviv.

Salle 30, des collègues sont déjà là pour palper, fouiller et « couvrir »  la centaine de voyageurs présents. Le brigadier-chef Thibert de la C.R.S. de Dijon est responsable des opérations. Il a près de lui, attentif à tout ce qui se passe, le gardien Primauguet de sa section.

Dans le même temps, trois hommes, munis d'un billet d'avion pour Tunis, arrivent, au premier étage de l'aérogare sud, se présentent à la frontière (Il s'agit d'une frontière théorique constituée par un guichet de contrôle) qu'ils franchissent sans difficulté particulière (Ils sont munis de faux passeports, la suite le prouvera, mais qui paraissent, bien entendu, aussi authentiques que les vrais) et se dirigent le plus simplement du monde vers la salle où les passagers d'El-Al se préparent aux opérations d'embarquement.

Les trois hommes, un Libanais et deux Tunisiens, assez typés, sont remarqués par un agent de sécurité israélien et par les fonctionnaires des C.R.S. Les bons sentiments antiracistes dans la rue sont une chose, les menaces du terrorisme international dans un aéroport en sont une autre...

Toujours est-il que cet échange de regards circonspects et interrogateurs va précipiter l'action, d'autant que la demi-équipe de Jean approche visiblement de la salle 30.

En effet, avec une lenteur calculée, les trois terroristes s'écartent les uns des autres, fouillent en même temps dans leur sac de voyage respectif, et brusquement en sortent chacun un pistolet mitrailleur !... Prestement, ils arment la culasse mobile et ouvrent immédiatement le feu sur les agents des C.R.S.

Le premier atteint est le brigadier-chef Jean au moment où il entre salle 30. Atteint de plein fouet par la rafale, René Jean s'écroule, mort.

Spontanément, les " C.R.S. " ripostent avec leur pistolet individuel, évitant l'usage des pistolets mitrailleurs, dont la patrouille est dotée pour ne pas risquer d'atteindre les passagers.

La fusillade est intense. Thibert est, à son tour, atteint aux jambes, à l'abdomen, au thorax et à l'épaule par une rafale de huit balles. Deux gardiens sont également blessés.

Parmi les passagers épouvantés qui vivent d'interminables minutes, c'est la confusion...... Trois d'entre eux sont touchés... Les détonations et les cris emplissent la salle d'embarquement. Tout le monde s'est jeté à terre. C'est la panique...!

La riposte est vive...

Deux des agresseurs sont tués. Le troisième s'est replié vers les cabines de fouilles d'où il expédie de brèves rafales...

Cette atroce fusillade à courte distance a son héros, le gardien Primauguet de la C.R.S. de Dijon. Ce jeune policier, après avoir vidé le chargeur de son propre pistolet, a récupéré l'arme du chef Thibert, qui n'avait pu tirer que deux cartouches. Puis, ayant épuisé ce reliquat, il bondit sur la mitraillette d'un des terroristes abattus et, avec cette troisième arme, contribue avec un inspecteur de la PA.F., accouru à son tour, à éliminer le dernier tueur.

L'alerte a été bien sûr donnée dès les premiers coups de feu. Toutes les unités du secteur répondent immédiatement, mais la plus prompte est la C.R.S. 3 du commandant Fons, dont deux sections arrivent à Orly, au moment du drame.

Au lieu de se rendre à l'isba (Pavillon d'accueil des chefs d'Etat.), où elle doit accomplir un service en l'honneur du président de la République tchadienne, cette demi-compagnie fonce sur Orly-Sud et la salle 30, d'où provient le bruit de la fusillade.

Au moment précis où le renfort s'engouffre dans la salle, le chef Thibert est allongé sur le dos, grièvement blessé, mais vivant et conscient. Deux des terroristes sont morts. Leurs sacs contiennent des grenades et des explosifs.

Une ambulance amène Raymond Thibert vers l'hôpital de Villejuif.

Lorsqu'on découvre le cadavre du dernier terroriste abattu, on se rend compte, sans surprise, qu'il est aussi porteur de grenades...

Ainsi une catastrophe comparable à celle de l'aéroport de Lod a été évitée.

Il paraît évident aux enquêteurs que, dans un premier temps, le plan du commando était de neutraliser les agents présents dont deux seulement avaient les mains libres, Thibert et Primauguet, les autres étant affairés aux opérations de sécurité.

C'est l'arrivée du groupe de protection du chef Jean qui a contrarié leur projet : au lieu de deux policiers à éliminer, il s'en trouvait brusquement cinq, plus l'agent de sécurité d'El-Al, qui n'est pas resté tout à fait passif. Malgré la puissance de feu de ses armes automatiques, le commando n'avait plus d'autre ressource, avec des adversaires aussi déterminés, que de faire face à la riposte, sans pouvoir atteindre l'objectif qu'il s'était initialement fixé.

La suite est des plus classiques. Je suis personnellement sur les lieux avec Peucelle, au moment même où la brigade des gaz investit les toilettes, où, si l'on en croit la rumeur, d'autres terroristes se sont retirés, ce qui me donne l'occasion d'apprécier l'approche et le travail remarquable des hommes de la brigade.

« Le meilleur des rapports ne traduira jamais l'intense panique des voyageurs ! » me souffle le commandant.

Puis les cadavres sont enlevés. La télévision, les radios sont là. On interviewe « à tours de micros » (sauf les principaux intéressés), et pour ajouter quelques images choc, les caméras s'attardent sur des

Éléments du G.I.G.N (1), qui viennent d'arriver sur les lieux.

Il y a bien longtemps que Primauguet et ses camarades ont regagné leur cantonnement. Quant à la 3, elle fait route vers Quincy-sous-Sénart, après avoir rendu, comme elle le devait, les honneurs au président du Tchad.

Les obsèques de Paul Jean, le 24 mai, sont particulièrement émouvantes. Elles se déroulent dans la cour du ministère de l'Intérieur devant un public recueilli. Des monceaux de fleurs sont arrivés d'un peu partout et, notamment, de nombreuses organisations juives de Paris.

Christian Bonnet apporte le réconfort de ses condoléances à la veuve et aux deux orphelins :

—               Soyez courageuse ! dit-il à l'épouse du brigadier-chef promu officier à titre posthume.

—               Une femme de C.R.S. est toujours courageuse, lui répond simplement Mme Jean.

Par cette phrase assez anodine, elle mettait en exergue le rôle de ses semblables dont le mari sert dans les compagnies républicaines de sécurité. Il en faut du courage à ces épouses pour supporter les départs fréquents, les séparations, l'angoisse des journées d'émeutes ou celle, plus récente, du terrorisme aveugle. Que leur mérite est grand puisqu'il leur faut aussi assumer, seules, bien des problèmes familiaux au rang desquels l'éducation des enfants n'est pas le moindre...

Dans l'après-midi du même jour, j'accompagne le ministre et le directeur général à l'hôpital Paul Brousse à Villejuif, où nous allons rendre visite à Raymond Thibert.

Nous trouvons le grand blessé en relative bonne forme. Il est ému...

Le lendemain, nouvelle atroce : une embolie pulmonaire l'a emporté.

Trois jours après, de nouvelles obsèques ont lieu…. » [trouvé sur le site polices.mobiles.free.fr]

SEPTMBRE 1978

Une expérience de journal télévisé "Télé Vidéo Information" est lancée depuis quelques jours dans les salles d'embarquement d'Air Inter à l'initiative de la société VDC. Il s'agit de diffuser sur des écrans, des résumés de dépêches AFP en lettres blanches sur fond blanc sans son, et quelques messages publicitaires intercalés finançant cette expérience.

du Mardi 12 DECEMBRE 1978 au dimanche 07 JANVIER 1979

Fête du Rail dans l'aérogare Sud.

1 9 7 9

CHIFFRES DE L'ANNÉE

AVIONS

Log Avion : 1970 à 1979

COMPAGNIES

ARV: Minerve, Qantas

AUTRES

Directeur Orly: -

PDG ADP: Raoul MOREAU

Lundi 01 JANVIER 1979

L'aéroport est paralysé une bonne partie de la journée à cause du froid (et du manque de personnel peu nombreux les 1er Janvier pour dégivrer les avions, les taxiways et les pistes)

Lundi 13 AOUT 1979

Un incendie se déclare dans le hangar de fret de la Lufthansa.

Samedi 29 SEPTEMBRE 1979

Un incendie se déclare à la cafétéria de l'aérogare sud (à cause d'une friteuse) au sous-sol. Se propageant au plafond, à la pharmacie, l'aérogare est évacuée et le trafic aérien arrêté.

Vendredi 19 OCTOBRE 1979

La Caravelle F-BHRM quitte Orly pour rejoindre Lyon pour y être exposée.

Le pilote, Jean-Pierre Ravet, chef de secteur Caravelle, raconte une anecdote sur ce convoyage:

"Ce vol m'avait laissé un souvenir amusant. En effet, à Orly ce matin-là, un brouillard très dense contrariait notre départ, et j'ai rejoint l'avion à la DM, au dernier moment, pour rattraper au mieux le retard, les officiels nous attendant à Lyon pour l'arrivée de la Caravelle. La prévol ayant été faite depuis longtemps par mon OMN, je suis monté directement au cockpit sans faire un tour de l'avion encore très entouré de brouillard. Vol normal vers Lyon. Descente de l'appareil devant les officiels, je découvre à ce moment-là que la Caravelle est toute repeinte aux couleurs de l'Aéroport de Satolas, une décoration bien différente de celle de notre Compagnie… ! Cela m'a poursuivi pendant quelques instants, en plus de l'émotion de faire le dernier vol d'une si belle machine". © vieillestiges.voila.net

1975
1976
1977
1978
1979
YU-AHP
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