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Mise à jour : 16/01/2025

707 PP-VJZ / 11 JUILLET 1973

L'AVION / LE VOL

Avion : Boeing 707-345C     Immatriculation : PP-VJZ      Numéro de série : 19841 / 683      Premier vol : 1968

Compagnie : Varig (Brésil)    Vol : RG 820, commercial    Trajet : Sao Paulo SBGR/GRY - Rio de Janeiro-Galeao SBGL/GIG - Paris-Orly LFPO/ORY

L'ACCIDENT

Date : Mercredi 11 Juillet 1973, 15h03 LT    Lieu : Paris Orly    Phase du vol : en approche    Victimes : 123 sur 134 personnes à bord

 

Le vol Varig 820 a quitté Rio de Janeiro à 03h03 pour rejoindre Paris-Orly. Le vol s'est déroulé sans incident. A 13h57 UTC, l'avion est descendu à FL080 et a contacté l'approche d'Orly, qui a dit à l'équipage de maintenir FL080 et la direction de l'OLS VOR. À 13:58:20 l'équipage a contacté l'approche d'Orly et a signalé un "problème de feu à bord". Une descente d'urgence a été demandée. À 13:59 l'autorisation est donné pour descendre à 3 000 pieds pour un atterrissage piste 07, rendant une approche directe possible. Alors que la situation à bord empire (fumée entrée dans le cockpit et des passagers asphyxiés), une autorisation de descendre à 2 000 pieds a été donné à 14:01:10. Les pilotes ont mis les masques d'oxygène mais la fumée rend impossible a lecture des instruments. À 14h03 le pilote a décidé de faire un atterrissage d'urgence à 5 km de la piste, train sorti et les volets à 80 degrés. Le Boeing a approché avec une position cabrée importante et une légère dérive à gauche. L'avion a touché quelques petits arbres et a fait un atterrissage dur dans un champ. Les 2 trains principaux se sont détachés et les moteurs se sont arrachés pendant le dérapage qui s'ensuit. Cependant, le fuselage est resté intacte. Dix occupants (tous les membres de l'équipage) ont fait évacuer l'avion. Au moment où les pompiers sont arrivés (6-7 minutes plus tard) le feu avait brûlé à travers le toit et il n'y avait aucun signe de vie. Parmi les quatre occupants inconscients que les pompiers ont pu évacuer, un seul a survécu.

 

CONCLUSION: "Un feu qui semble avoir commencé dans le lavabo de la toilette arrière droite. Il a été détecté parce que la fumée était entré dans les toilettes adjacentes gauche. Le feu peut avoir été commencé par un défaut électrique ou par la négligence d'un passager. La difficulté à localiser le feu a rendu les actions du personnel de cabine inefficace. Le manque de visibilité dans le cockpit a incité l'équipage a décidé d'un atterrissage forcé. Au moment de toucher, le début du feu a été confinée dans la zone des toilettes arrière. Les occupants de la cabine des passagers ont été intoxiqués, à des degrés divers, par le monoxyde de carbone et d'autres produits de combustion". La cause la plus vraisemblable de l'incendie est un mégot de cigarette mal éteint et jeté dans la poubelle des toilettes de l'avion.

 

RECOMMANDATION: Suite à cela, la Federal Aviation Administration publie la directive de navigabilité AD 74-08-09 exigeant l'installation de pancartes d'interdiction de fumer dans les toilettes et de jeter des mégots dans les réceptacles à déchets, ainsi que l'établissement d'une procédure pour annoncer aux passagers qu'il est interdit de fumer dans les toilettes, pour installer des cendriers à certains endroits et pour inspecter périodiquement les couvercles des poubelles des toilettes afin de s'assurer qu'ils se referment correctement.

LES PERSONNES A BORD

4 PERSONNELS NAVIGANTS TECHNIQUES

ARAUJO DA SILVA Gilberto : 49 ans (12/11/1923-11/07/1973), commandant de bord (17959 heures de vol dont 4642 sur 707), a survécu. Il décèdera le 30 janvier 1979 dans la disparition du Boeing 707-323C PP-VLU de la même compagnie.

BASSO Alvio : 46 ans (01/12/1926-11/07/1973), copilote (12613 heures de vol dont 5055 sur 707), a survécu

BELLO Claunor : 37 ans (07/02/1935-11/07/1973), mécanicien navigant (9655 heures de vol), a survécu

GOMAS DA CUNHA Zilmar: 33 ans (01/07/1930-11/07/1973), navigateur (14140 heures de vol), a survécu

9 PERSONNELS NAVIGANTS COMMERCIAUX

GALLETI Joao Egidio : 33 ans (21/07/1939-11/07/1973), chef de cabine principal, a survécu

DANZBERG Hannelore: 34 ans (09/09/1938-11/07/1973), chef de cabine

PIRES DE OLIVEIRA Carmelino Junior : 31 ans (20/05/1942-11/07/1973), steward, a survécu

CARVALHO BALLBINO Sergio : 28 ans (18/06/1945-11/07/1973), steward

BRANDAO COELHO Luiz Edmundo : 26 ans (17/05/1939-11/07/1973), steward, a survécu

TERSIS Alain Henri : 26 ans (13/08/1946-11/07/1973), steward, a survécu

GONCALVES MASCARENAS Tedemar : 31 ans (20/10/1941-11/07/1973), steward

PIHA Andrea : 24 ans (22/01/1949-1/07/1973), hôtesse, a survécu

STRAUB Elvira : 24 ans (28/04/1949-11/07/1973), allemande, hôtesse

4 PERSONNELS NAVIGANTS TECHNIQUES DE RÉSERVE

FUZIMOTO Antonio : 45 ans (10/07/1928-11/07/1973), pilote de réserve (17788 heures de vol dont 3221 sur 707), a survécu

UTERMOEHL Ronald : 23 ans (02/05/1950-11/07/1973), copilote de réserve (1540 heures de vol dont 788 sur 707)

DIEFENTHALER Neto Carlos : 38 ans (20/09/1934-11/07/1973), mécanicien de réserve (16672 heures de vol)

RAMOS HELENO Salvador : 45 ans (30/06/1928-11/07/1973), navigateur de réserve (15157 heures de vol), décédé à l'hôpital

117 PASSAGERS

ABREU (RIBEIRO) Beatriz : 64 ans, portugaise, épouse de Dermeval, embarquée à Sao Paulo

ABREU Derneval : 67 ans, brésilien, embarqué à Sao Paulo

ACUNA Elvira : 52 ans, chilienne

ADAM Roger : 45 ans, français, directeur dans l'industrie, embarqué à Sao Paulo

AIDAR Halim : 49 ans, libanais, embarqué à Sao Paulo

AIDAR (RAHAL BERRIEL) Leila : 43 ans, brésilienne, épouse de Halim, embarquée à Sao Paulo

ALBALADEJO (NAVARRO GARCIA) Herminia : 27 ans, espagnole

ARMAN Jacqueline : 8 ans, brésilienne, fille de Walid et Toshico, embarquée à Sao Paulo

ARMAN Khamis Ismael : 8 ans, brésilien, fils de Walid et Toshico, embarqué à Sao Paulo

ARMAN Margareth : 6 ans, brésilienne, fille de Walid et Toshico, embarquée à Sao Paulo

ARMAN Satima : 10 ans, brésilienne, fille de Walid et Toshico, embarquée à Sao Paulo

ARMAN (VEHARA) Toshico : 36 ans, brésilienne, femme de Walid, embarquée à Sao Paulo

ARMAN Walid Klamis : 36 ans, égyptien, embarqué à Sao Paulo

AUFERE DE LA PREUGNE Bernard : 45 ans, français

AUGE Alberto : 33 ans, argentin, embarqué à Sao Paulo

BARBOSA DELAMARE Julio : 45 ans, brésilien, narrateur sportif de TV Globo

BAXTER José Joe : 33 ans, militant argentin, voyageant sous le nom d'emprunt de Bernard Regan, américain

BERND Günther : 45 ans, autrichien, embarqué à Sao Paulo

BODITCH Anne-Marie : 10 ans, française, fille de Simone, embarquée à Sao Paulo

BODITCH Jeanine : 19 ans, française, fille de Simone, embarquée à Sao Paulo

BODITCH (DAURIER) Simone : 59 ans, française, embarquée à Sao Paulo

BONGIOVANNI Giuseppe : 49 ans, italien, commerçant, embarqué à Sao Paulo

BROGAN Diarmind John : 28 ans, anglais

BRUDER Joerg : 35 ans, brésilien, champion olympique de nautisme et professeur de géologie. Il venait à Brest pour la course Finn Gold Cup qu'il avait déjà remporté 3 fois, la coupe originale était dans l'avion et a été détruite, embarqué à Sao Paulo

CHAMAGNE DE SABRIT (CARVALHO DIAS) Maria Angela : 27 ans, brésilienne, embarquée à Sao Paulo

COELHO DE FARIA Manuel Jacintho : 76 ans, brésilien, embarqué à Sao Paulo

COLLI Peter : 43 ans, autrichien

CRUL Andréa : 8 ans, brésilienne, fille de Gerhard, embarquée à Sao Paulo

CRUL (LEIFELD) Anna Maria : 52 ans, allemande, épouse de Gerhard, embarquée à Sao Paulo

CRUL Elizabeth : 9 ans, brésilienne, fille de Gerhard, embarquée à Sao Paulo

CRUL Gerhard René : 45 ans, belge, technicien, embarqué à Sao Paulo

CRUL Juliana : 9 ans, brésilienne, fille de Gerhard, embarquée à Sao Paulo

DA FONSECA (CARRAZEDO) Solange : 24 ans, brésilienne

DA FONSECA SILVA José Narciso : 24 ans, brésilien, employé d'IBM

DAINELLI Lorenzo : 69 ans, italien, chimiste, embarqué à Sao Paulo

D'ALESSIO Rafael : 31 ans, brésilien, avocat, embarqué à Sao Paulo

DA SILVA Joãs : 16 ans, brésilien, lycéen, embarqué à Sao Paulo

DA SILVA João : 62 ans, brésilien, embarqué à Sao Paulo

DE ANDRADE FIGUEIRA (TEIXERA DA SILVA) Florisbela : 56 ans, brésilienne, épouse de Joao, embarquée à Sao Paulo

DE ANDRADE FIGUEIRA João Paulo : 56 ans, brésilien, notaire, embarqué à Sao Paulo

DE CARVALHO FILHO (MENEDES DE OLIVEIRA) Isabella : 32 ans, brésilienne, épouse de Plinio Carvalho

DE CARVALHO FILHO Plinio José : 38 ans, brésilien, directeur de la société Maquier

DE LAUZON Jean Henry : 31 ans, français, directeur de Honeywell-Bull, embarqué à Sao Paulo

DE LAUZON Jean Francois : 1 an, brésilien, fils de Jocelyne et Jean, embarqué à Sao Paulo

DE LAUZON (MATTA MARTINS) Jocely Christina : 23 ans, française, épouse de Jean, embarquée à Sao Paulo

DE LECLERY (ROSENMBURG) Régina Maria : 33 ans, brésilienne/française, actrice, venait en France pour rencontrer sa famille

DE MEIRA BOTHELO Isabelle : 63 ans, brésilienne, embarquée à Sao Paulo

DE OLIVEIRA Maria Angela : ~60 ans, brésilienne, retraité de la poste, embarquée à Sao Paulo

DE SOUZA (CARVALHO) Maria Carmen : 53 ans, brésilienne, professeur à l'université

DE SOUZA MÜLLER BRAGA Antonio Pedro : 16 ans, brésilien, neveu de Filinto Müller

DIVIZIO GALLETI Egydio : 34 ans, italien, embarqué à Sao Paulo

DOS SANTOS ​Agostinho : 41 ans, brésilien, compositeur et chanteur, embarqué à Sao Paulo

FARDEL Jacques : 48 ans, suisse ou bulgare?, embarqué à Sao Paulo

FAUCONNIER Jean : 33 ans, français, cadre supérieur dans le marketing, embarqué à Sao Paulo

FERNANDEZ Victor Hugo : 23 ans, uruguayen

FERREIRA DESOUZA Alain : 63 ans, brésilien, homme d'affaires

GASTAO Eunice : 24 ans, brésilienne, journaliste aux éditions Abril, embarquée à Sao Paulo

GHORBANIAN Jalil : 43 ans, iranien

GOMEZ NAVARRO José Marise : 3 mois, espagnol, fils de Herminia Albaladejo

GOMEZ-SEBASTIAN José Maria : 29 ans, brésilien

GRIGLIO Luigi : 38 ans, italien, embarqué à Sao Paulo

GUIMARÃES Luís : 42 ans, brésilien, médecin, embarqué à Sao Paulo

HAGEN Kurt Friedrich Otto : 45 ans, allemand, ingénieur, embarqué à Sao Paulo??

HEGEDUS Bela : 30 ans, hongrois, mécanicien

HEIDE Jorge : 16 ans, brésilien, étudiant, embarqué à Sao Paulo

HEWSON Robert : 56 ans, anglais, ingénieur

HOFER Hermann : 50 ans, autrichien, ingénieur

HONINGSMAN (BEER) Marion : 46 ans, brésilienne, comptable, embarquée à Sao Paulo

HONINGSMAN Marli : 12 ans, brésilienne, collégienne, embarquée à Sao Paulo

HONINGSMAN Szmil : 48 ans, polonais/brésilien, commerçant, embarqué à Sao Paulo

HONINGSMAN Sucli : 12 ans, brésilienne, collégienne, embarquée à Sao Paulo

JACQUIOT Noël : 40 ans, français

KIRST Gaston : 24 ans, brésilien

KIRST (PAGANELLA) Nvalda : 25 ans, brésilienne

KNIJNIR Elizète : 20 ans, brésilienne, étudiante

KOEMAN Meindert : 46 ans, néerlandais, ingénieur, embarqué à Sao Paulo

LAVAUD Yvon : 50 ans, français, président de la société IKA-Renault, filiale argentine de Renault

LEITE DA SILVA Maria Fernanda : 13 ans, brésilienne, embarquée à Sao Paulo

MALTA CARDOZO (SAMPAIO VIDAL) Evangelina : 72 ans, brésilienne, épouse de Francisco, embarquée à Sao Paulo

MALTA CARDOZO (FERREIRA FILHO) Anna Mari: 39 ans, brésilienne, embarquée à Sao Paulo

MALTA CARDOZO Francisco: 74 ans, brésilien, père d'Anna Maria Ferreira, embarqué à Sao Paulo

MAS Pierre: 37 ans, français

MÜLLER (LASTRA) Consuelo : 66 ans, brésilienne, épouse de Filinto

MÜLLER Filinto: 73 ans, brésilien, président du sénat brésilien, venait à Paris pour fêter son anniversaire

NEVES Cleber : 18 ans, brésilien, pilote, militaire, embarqué à Sao Paulo

NEVES (NILSA) Leal : 40 ans, brésilienne, embarquée à Sao Paulo

NEVES Mary Anne : 12 ans, brésilienne, embarquée à Sao Paulo

NEVES Patrícia : 8 ans, brésilienne, embarquée à Sao Paulo

NEVEZ Cléber Paulo Léal : 13 ans, brésilien, embarqué à Sao Paulo

PELLUFO Horacio Rodrigo : 36 ans, argentin, directeur administratif

PRITHI SINGH Reeta : 19 ans, australienne/indou, fille de l'ambassadeur indien au Brésil

QUINDERE Clayrton Luiz Garcia : 45 ans, brésilien, homme d'affaires

RIBEIRO FILHO Celso Leite : 45 ans, brésilien, journaliste au O Estado, embarqué à Sao Paulo

ROSA Elio : 50 ans, américain, embarqué à Sao Paulo

ROSA (ZANARDI) Yole Rosa : 51 ans, italienne, épouse d'Elio, embarquée à Sao Paulo

ROTH Albert : 42 ans, hongrois, représentant commercial

RULHE Jean Dominique : 23 ans, français, acteur

SARDA François : 64 ans, français, homme d'affaires

SASSON Flora : 32 ans, française/brésilienne/égyptienne, secrétaire de direction, embarquée à Sao Paulo

SCAVONE Antonio Carlos : 33 ans, brésilien, journaliste sportif de TV-Globo, pilote de formule 3

SCHIMIDT DE BARROS Benedito : 17 ans, brésilien, embarqué à Sao Paulo

SIEBER Jakob (Johan?) : 33 ans, suisse, cadre technique, embarqué à Sao Paulo

SILVA Luiz Aparécido : 15 ans, brésilien, lycéen, fils de José Narciso

SILVA (LEITE) Wanda : 69 ans, brésilienne, embarquée à Sao Paulo

SZILARD Elemer : 70 ans, brésilien, avocat, embarqué à Sao Paulo

TARDIF Robert : 48 ans, français, libraire, embarqué à Sao Paulo

TARNAY Lihamer : 43 ans, hongrois, professeur

TARRICONE MENEZES Anna : 59 ans, brésilienne

TARRICONE MENEZES Renato : 17 ans, brésilien, étudiant

TIELLET Antonio Augusto :22 ans, brésilien, étudiant

TIELLET Júlio Mario : 20 ans, brésilien, étudiant

TIELLET Wilson Miorin : 47 ans, brésilien, employé d'IBM

TIELLET (VIANNA) Marina : 38 ans, brésilienne, épouse de Wilson

TRAJANO Ricardo : 21 ans, brésilien, étudiant, seul passager survivant

YGLESIAS Juan Carlos : 38 ans, argentin, musicien, embarqué à Sao Paulo

ZAVARONI Luciano :  32 ans, italien/brésilien, commerçant, embarqué à Sao Paulo

DOCUMENTS / MEDIAS
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crash PP-VJZ Orly
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CAIXA-PRETA

(en portuguais)

Livre d'Ivan Sant'Anna

Edition : Objetiva

ISBN : 978-8573023411

Résumé: Boîte noire
Le bilan de trois catastrophes aériennes brésiliennes. les vols RG-820, incendié près de Paris en 1973, VP-375, détourné en 1988 entre Belo Horizonte et
Rio de Janeiro, et RG-254, perdu en Amazonie en 1989

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VOLUTES

(roman hommage aux victimes)

Livre d'Anne Brunner

Edition : Verone éditions

ISBN : 979-1028430009

Résumé: Il y a cinquante ans, le 11 juillet 1973, a eu lieu le drame du vol 820. Le Boeing 707 de la compagnie Varig, a pris feu et a atterri en urgence dans un champ tout près d'Orly, en Île-de-France. Devenue salucéenne, Solange découvre que c'est à Saulx-Les-Chartreux derrière chez elle que ce drame a eu lieu. Que s'est-il passé au juste ? Qui était dans cet avion ? Pourquoi a-t-il pris feu ? Comment la compagnie a-t-elle réagi ? Quelles ont été les conséquences de cet atterrissage ? Intriguée, elle enquête. Elle se renseigne, recueille des témoignages et est peu à peu amenée à écrire un roman hommage aux passagers de ce funeste vol et à leurs luttes. Toutefois, son projet ne fait pas l'unanimité. Elle doit affronter des adversaires et ses propres peurs pour se remettre en mouvement vers sa destinée. Après des études littéraires et de sciences humaines, un master d'urbanisme aux États-Unis, Anne Brunner fait un troisième cycle à l'École Nationale des Ponts et Chaussées. De par son parcours académique et sa sensibilité, Anne Brunner attache une valeur toute particulière à la mémoire des gens et des lieux. Ses engagements publics l'accompagnent dans cette volonté de faire remonter ce récit local au rang de mémoire collective et de mémoire partagée entre la France et le Brésil.

RECITS / TEMOIGNAGES / ANECDOTES

Extrait du récit de 'Alain Le Sachey' sur le forum de Crash-aérien, 14/11/2016

 

<< Bonjour. [...] Le 11 juillet 2013, j'étais très jeune gendarme, en poste à la BT de Longjumeau (91). La commune de Saulx les Chartreux, endroit du crash, faisait partie de la circonscription territoriale de cette unité. A la réception d'un appel téléphonique signalant l'accident, nous sommes intervenus rapidement. Nous connaissions parfaitement l'endroit (chemins communaux, voire sentes) car de nombreux vols de légumes et de fruits étaient opérés la nuit.
En ce qui me concerne, je n'ai pas vu les personnels de bord qui avaient pu s'échapper. Je suis le premier sauveteur à avoir pénétré dans l'avion par la porte avant gauche, située juste derrière le poste de pilotage. Elle était entrouverte. On m'avait fait la courte échelle, l'avion reposant sur le ventre. Derrière la porte, se trouvaient 4 hommes. Je les ai descendus en les maintenant par le col de leurs vêtements. Je n'ai pu rien faire d'autre à l'intérieur de la carlingue, la chaleur était trop importante. Voir ces victimes brûler, assises et attachées à leur siège, m'ont laissé de rudes souvenirs.
De retour au sol, j'ai aidé un pompier à ventiler les 4 hommes. Deux étaient décédés, un troisième est décédé dans mes bras et le quatrième, encore en vie, a été évacué vers un centre hospitalier. [...] 
Les évacuations sanitaires ont été perturbées par les curieux sur la RN 20 qui stationnaient leurs véhicules n'importe où mais surtout par des convois militaires qui se rendaient à Satory pour les préparatifs du 14 juillet à Paris. Et personne n'avait pensé à les dévier au retour...

[...] J'ai appris que la porte latérale avait été ouverte de l'intérieur par une victime qui s'était laissé tomber par cette ouverture. L'avion avait une inclinaison sur sa droite et c'est pour cette raison que la porte semblait fermée (elle s'était rabattue). [...] >>

Récit de 'Firsty' sur le forum de Crash-aérien, 28/08/2011

 

<< J'étais pompier volontaire à Étampes...j'avais 17 ans...
Nous étions dans la cour de la caserne... l'avion est passé presque au-dessus de nous... un immeuble.... nous nous sommes demandé pourquoi il était si bas...
1 peut être 2 minutes plus tard la sirène de départ a retentit...
Le plan ORSEC a d'abord été déclenché... bien plus tard... nous avons rappelés les ambulances et déclenché le plan rouge... de cette époque.. ce n'est plus le même... à ce moment-là, ce plan était prévu quand il n'y avait pas besoin d'ambulances...
Je suis parti sur cette intervention ... j'étais téléphoniste de l'officier de permanence... le Lieutenant Brunet... nous sommes parti dans la petite Renault 4L de cette époque... 
sur place toute la circulation était bloquée... la plupart des engins incendie n'avaient pas pu arriver au milieu du champ de maïs... tous les engins pouvant circuler se croisaient temps bien que mal... les camions d'Orly étaient partis pour intervenir... mais ils n'étaient pas prévus pour circuler sur les voies de circulations et tout était bloqué...
Le lieutenant Brunet a pris la décision de tracer au milieu des jardins pour atteindre le lieux d'intervention...
Le toit de l'avion était en feu et fondait sur les passagers déjà mort... les portes d'accès se sont donc retrouvés soudées à la carlingue de l'avion... il fallut de longues heures pour découper une voie d'accès...
Je tire un grand coup de chapeau au pilote qui à mon avis aurait pu se poser peut-être dans les champs de la beauce... mais que lui a-t-on demandé de faire?
Toujours est-il que pour poser son Boeing là où il le fit... fallait qu'il soit costaux... surtout avec 11 personnes presque sur ses genoux....
Je ne garde pas un bon souvenir de cet événement tragique bien sur!... il n'existait pas de soutien psychologique et nous avons du faire avec.... L'année suivante j'intégrais la brigade des sapeurs-pompiers de Paris...
A chaque fois que j'ai raconté cette histoire... on a cru que j'étais un mythomane... tout cela a été bouleversant pour beaucoup d'entre nous... ça a bouleversé notre vie... >>

 

Extrait du récit de 'Bleue971' sur le forum de Crash-aérien, 26/09/2010

<< J'ai cherché longtemps sur le net cet accident, car l'un des steward rescapés est de mes amis ! [...]. Pour lui, ce serait soit une cigarette jetée dans la poubelle des toilettes soit au niveau de l'eau chaude desservant les galleys car ils n'ont pas pu servir de café ni boisson chaude ce jour-là. >>

Extrait du récit d'Emile PERRON (80 ans) dans le livre 'Volutes' d'Anne Brunner, recueilli en 2018

<< [...] Le premier qui est arrivé sur les lieux; c'était Veiga, le ferrailleur. Il l'a vu l'avion se poser. Il était là. C'est même lui qui a conduit le commandant à l'hôpital. Il y a aussi monsieur Pic (Pierre, agriculteur du Petit Ballain) qui est arrivé avec son camion de maraîcher; dès le début il était là. [...]

Heureusement, ceux qui sont arrivés ont déplacé les échelles de cueillette pour les placer des cerisiers vers la cabine avant de l'avion, où ils ont remarqué qu'il y avait du mouvement en plus d'une sale fumée qui sortait de partout de la carlingue. [...]

Les pompiers de l'aéroport ne sont pas arrivés si vite que ça car ils cherchaient où l'avion avait pu se poser; les hélicoptères envoyés l'ont d'abord cherché sur le plateau de Palaiseau; ce sont les pompiers de Longjumeau qui sont arrivés les premiers. [...]

Les curieux n'ont pas seulement entravé l'approche des secours en provoquant des bouchons infernaux. Ils avaient afflué de partout et s'étaient mal conduits vis-à-vis des cultures maraichères locales (cerisiers, fraisiers, tout était pillé) [...] >>

Extrait du récit de Jean-Francois RAYMOND dans le livre 'Volutes' d'Anne Brunner, recueilli en 2020

<< [...] Il y avait la tête et le bras droit du pilote qui dépassaient du poste de pilotage, comme pour voir ce qu'il se passait. [...] Poupard, le mécano à côté de Pierre (Pic) avait déjà amené une échelle. Un homme était à terre sans trop d'autres dommages que  le choc et des difficultés à respirer, apparemment c'était un steward français. Avec l'inclinaison de l'avion la porte qu'il avait ouverte s'était refermée sous son poids? M. Pic était en train d'essayer de la rouvrir. Une hôtesse avait aussi ouvert une porte vers le milieu et avait déclenché le toboggan qu'un homme avait réussi à dévaler.

Je n'ai même pas réfléchi. Je me suis hissé dans l'avion par une fenêtre cassée. C'était moche tout ça! On n'y voyait pas grand-chose mais on pouvait encore agir pour quelques personnes Je plaçais ma chemise mouillée jusque sur mon nez pour me protéger: c'était irrespirable. Dans la cabine de pilotage les gens s'étouffaient. Certains avaient l'air déjà mort. J'ai dégagé un gars qui pourrait être le commandant de bord. Oh ce qu'il était lourd! Je l'ai sorti et je l'ai trainé.. il n'a dit que quelques mots en français. -Je vais mourir -non on est l)! Je lui ai répondu, en fait, je ne sais pas s'il avait compris parce qu'il était tombé évanoui. D'autres m'ont relayé, il était trop lourd pour moi tout seul. Ils m'ont aidé à le faire descendre et a été acheminé esr l'hopital. M Veiga, à bord de sa DS civile avait emmené trois des membres de léquipage à l'hôpital de Longjumeau. Les pompiers n'étant toujours pas arrivés sur les lieux.

Je me suis avancé dans l'avion en rampant par terre pour pouvoir respirer quand même. J'ai réussi à ouvrir une porte, mais personne ne réagissait; c'était trop tard pour eux. [...] Je me suis fais rappeler à l'ordre par les pompiers parce qu'ils ont dit que j'avais pris trop de risques mais j'ai quand même réussi à sauver 3 ou 4 personnes dont un pilote. [...]

N'empêche que j'ai payé ma virée à bord de l'avion! J'ai fais 6 mois d'hôpital [...] pour des 'bulles d'air' que j'avais dans les poumons? [..]  >>

Anecdote sur le seul passager survivant Ricardo Trajado

(source livre Caixa-Petra d'Ivan Sant'Anna)

Ricardo a été transporté à l'hôpital Henri Mondor de Créteil avec Heleno. Il a d'abord été mis dans la liste des passagers décédés, le personnel médical croyant qu'il était Sergio Balbino qui lui était réellement décédé. Malgré ses blessures, il réalisa qu'ils le confondaient avec un membre de l'équipage. Inquiet pour ses parents, il demanda aux infirmières du papier et un crayon. Il y griffonna son adresse, le nom de son père, Reginaldo Babo Trajano ainsi que les numéros de téléphone de l'appartement familial à Copacabana et du bureau de son père.

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